La vie associative
Ma mémoire, sans doute quelque peu défaillante, croit se souvenir de la rencontre avec Filochard, le barbu jovial et plein d’entrain,
Ribouldingue le petit intellectuel rusé mais qui est de toutes les corvées et Croquignol, toujours prêt à se lancer dans l’aventure, à la découverte de
l’autre, entourés de toute leur bande.
Pierre Viguié – extrait du livret du 25ème anniversaire
Ils sont fort nombreux, tout au long de ce demi-siècle, à s’engager au service du ski nordique à Agy. Parfois un peu contraints et forcés, par le pouvoir incroyable de persuasion du président Geo Petit, souvent de leur plein gré, tous sont fiers d’avoir participé à cette formidable aventure humaine. Chacun donne donc de son temps pour servir la cause : certains donnent beaucoup, en s’inscrivant dans la durée, d’autres ne font que de brèves apparitions. Mais qu’importe, ce qui compte, c’est que la sauce prend à chaque fois, liant autour de leur passion commune des gens d’univers différents. Chacun y trouve sa place, en fonction de ses compétences ou de ses appétences.
Le ciment de cette fraternité, c’est la convivialité : de solides casse-croûtes de temps en temps, avec de bons produits locaux, des discussions tardives et le fameux coup de blanc (du rouge aussi). La cave personnelle du président est toujours mise à contribution !
Les Assemblées Générales du Centre Nordique étaient atypiques : on commençait par un bon casse-croûte, histoire de détendre l’atmosphère et permettre aux habitués du quart d’heure savoyard de ne rien rater… C’était aussi l’assurance que tout le monde profite de ce moment convivial, car certains ne restent pas après la réunion. Ensuite, l’A.G. était rondement menée. Bien sûr, les couche-tard se chargeaient de finir les restes, après la réunion.
Michel Petit
Parmi les bénévoles, il y a le premier cercle : ceux qui sont souvent mis à contribution. Sont concernés les administratifs, les techniciens, les spécialistes. Il y a les élus au Conseil d’Administration, ceux qui maîtrisent l’activité (le ski de fond) et les professionnels du bâtiment ou de la mécanique…
Il y a ensuite les polyvalents qu’on sollicite régulièrement pour distribuer les skis, peller la neige, faire des contrôles au départ des pistes, gérer les parkings, ramasser les cailloux, couper les branches basses, débroussailler, vendre des tickets de tombola ou collecter des lots…
Il y a enfin les occasionnels, ceux que l’on sollicite à certaines occasions parce qu’ils sont incontournables : les cuistots pour la Coeurna, les pompiers de Châtillon pour la corvée sur les pistes, les membres du ski-club pour les organisations de courses…
Le nombre de bénévoles sur le terrain varie selon les circonstances : un ou deux en semaine, un peu plus le week-end et les périodes de vacances, et plus de 80 pour l’organisation de la Couerna !
Le Conseil d’Administration
Longtemps dans l’esprit du président, il y a confusion entre Bureau et Conseil d’Administration… Il finit par instaurer une « Commission Permanente », à géométrie variable en fonction des sujets abordés, lors des réunions. Celles-ci se déroulent au domicile familial, le siège de l’association ayant longtemps résidé aux Bas-Choseaux… Les discussions sont souvent passionnées et les coups de gueule fréquents. On se confronte et on finit par trouver un compromis raisonnable entre les projets parfois extravagants du président et le pragmatisme, voire le pessimisme de certains.
En bon commercial Geo Petit fait « monter les enchères », sachant qu’il faut demander beaucoup, pour obtenir un peu moins. S’il n’obtient pas satisfaction, il fait mine d’abandonner sa proposition et revient à la charge, lors de la réunion suivante. Bien qu’obstiné, le président n’est pas obtus : il sait prendre en compte les remarques pertinentes, les resservant à sa sauce, par la suite.
Au fil des ans, cette « Commission Permanente » se réduira à peau de chagrin, le président inusable ayant épuisé beaucoup de bonnes volontés. Peu lui en tiennent rigueur, car tous savent que son engagement est totalement désintéressé. Ténacité et abnégation sont ses seuls mots d’ordre !
En 2015, je reprends la présidence et rétablis un mode de fonctionnement plus conforme. Le Conseil d’Administration se réunit au complet et les orientations et décisions sont prises de manière collégiale. Chacun des élus au C. A. a des responsabilités, en fonction de ses compétences. Les professionnels sont consultés pour apporter leur éclairage sur les problèmes plus techniques.
En 2019, Manuel Rousseau, nouveau président, assure la gestion de l’association dans le même esprit, entouré d’une équipe toujours aussi motivée. Malheureusement, la crise sanitaire de la Covid met à mal le fonctionnement des associations. Il faut s’adapter et le C.A. se réunit de manière virtuelle, grâce aux visioconférences.
NB. Les statuts de l’association ont été modifiés en décembre 1994 (le Foyer devenant Centre Nordique), puis en mars 2006. En 2019, l’association adopte un tout nouveau logo, Agy Espace Nordique.

Les administratifs
Pour rappel, 21 personnes étaient présentes, lors de l’AG constitutive de l’association, en 1974. Le Comité Directeur issu de cette AG fondatrice était composé de :
président : Georges Petit
- directeur : Jean-Marc Reboul
- trésorier : Maurice Bozonnat
- secrétaire : Gérard Subileau
- membres : Claude Allamand, Fernand Boisier, Paul Moenne-Loccoz, Maurice Berthod
Si le président reste aux commandes durant 43 ans, les membres du Conseil d’Administration, et par conséquent ceux du Bureau, changent au cours des décennies. Cependant, certains fidèles lieutenants résisteront de nombreuses années avant de céder leur place… Les plus méritants sont, sans conteste, les trésorier(e)s : succéder à Maurice Bozonnat, avec pour président Georges Petit, n’est pas une mince affaire ! Jeanne Allamand s’attelle à cette lourde tâche, avec courage, avant de prendre la trésorerie du ski-club, quelques années plus tard. Claude Marié, bouillant trésorier, lui succède et tient longtemps les cordons de la bourse avant de céder sa place, en 1998, à l’âge de 76 ans, à Gilbert Fercoq. Celui-ci assume cette fonction 11 années, avec rigueur et diplomatie. Raphaelle Cagnin lui succède, puis Philippe Trottier. Ce professionnel met ses compétences au service de l’association avant de devenir salarié de celle-ci, en qualité de directeur administratif et financier. Olivier Morin prend alors le poste de trésorier… Lorsqu’il prend le poste de secrétaire du Ski-Club, il cède sa place à Guillaume Siméon.
Le poste de secrétaire sera assuré tour à tour par Roger Maniglier, Jean-Marc Reboul, Georges Schneider et Jean Gnaedig : eux aussi ont fort à faire pour mettre noir sur blanc les demandes intempestives du président ! Les vice-présidents sont finalement peu nombreux, s’inscrivant également dans la durée : Dino Zanini, Patrick Person, Jacky Milon, Marielle Tilloloy.
Les techniciens
Jean Pellier-Cuit est le premier d’entre eux. Passionné et disponible, il consacre beaucoup de temps pour l’association. Après avoir appris à skier aux premiers entraîneurs du club, il se dévoue corps et âme au domaine skiable, reconnaissant à pied ou à ski de nouveaux itinéraires, programmant des travaux de terrassement pour améliorer le profil des pistes, proposant les interventions nécessaires pour les corvées (dépierrage, débroussaillage,…). Très vite je l’accompagne sur le terrain et j’apprends beaucoup à ses côtés. Jean est métreur de son métier, et outre pour les pistes, il sera mis à contribution pour les projets de bâtiment. Très souvent, le samedi après-midi, après l’entraînement du club, puis de manière régulière, il passe aux Bas-Choseaux et discute des heures durant avec le président. Son expertise est essentielle, à une époque où le ski de fond fait ses premières armes sur le bassin clusien.
La formation des nouveaux fondeurs s’accélère et les nouveaux diplômés « initiateur de ski de fond », ainsi qu’un noyau dur d’enseignants formés viennent apporter leurs compétences.
Parmi eux, Jean Gnaedig, Gilbert Fercoq, Jean-Marc Reboul, Jacky Ducret, Christian Montessuit, Gérard Béchus, Jean-Loup Sonjon, René Amoudruz…
Le relais est ensuite pris par les jeunes issus du ski-club qui, aujourd’hui encore, apportent leurs compétences dans les domaines techniques, avec un œil de professionnel (pisteurs ou moniteurs).
Les polyvalents
Ils sont très nombreux et sont sollicités pour toutes sortes de tâches qu’ils accomplissent dans la joie et la bonne humeur. On peut bien sûr inscrire dans cette catégorie une partie des personnes citées plus haut. Citer tous ceux qui ont donné de leur temps à Agy est mission impossible. D’avance, je demande pardon à tous ceux que j’ai oubliés… Jean Renard, Yves Cadoret, Gilbert Gachet, Jean-Claude Mugnier, Marc André, Michel Perdrix, Joseph Forestier, Thierry Zheni, Martine Donat-Magnin, Patrice Bodet, Jean-Pierre Gaudemer, Jacques Saramito, Philippe Mercher, Jean Mocellin, Bruno Choron, Patrick Pignot, Gilles Cochet, Daniel Bevillard, Christophe Bararufise…
Il faut noter l’engagement bénévole d’une partie des employés (club et foyer), ce qui dénote un état d’esprit remarquable. Citons notamment Fred Desgranges, Nicolas Choron, Jean-Louis Desgranges qui se sont particulièrement investis, mais tous ont su donner un peu de leur temps à l’occasion !
Les occasionnels
Ils sont très nombreux et sont sollicités pour toutes sortes de tâches qu’ils accomplissent dans la joie et la bonne humeur. On peut bien sûr inscrire dans cette catégorie une partie des personnes citées plus haut. Citer tous ceux
Dans cette catégorie, il y a bien sûr les membres du club, sollicités pour l’organisation de compétitions, autres que les courses fédérales et les mini coupes. Ils ont déjà été cités dans le chapitre sur le ski-club.
D’autres participent uniquement à l’organisation de la « Coeurna ». C’est le cas de l’équipe des cuistots, préposés à la soupe et aux tripes (Fred Bétemps, Clovis Guebey, Geo Cartier, Fernand Boisier…) ou de ceux chargés de l’animation (André Missillier, Jean-Claude Bastard…).
On peut compter également sur l’engagement de l’équipe des Carroz : André Allamand, Jean-Michel Boisier, René Grosshans, Patrice Pinat, Daniel Allamand… Il y a les habitués des corvées de pistes : Gilbert Gachet et les pompiers de Châtillon, André Missillier…
Les locaux
On l’a vu à différentes reprises, au travers des noms cités précédemment, contrairement à ce que certains ont prétendu, l’adhésion des gens du pays a été très large, et ce dès la création de l’association. Certes, beaucoup ne se sont contentés que d’un coup de main ponctuel, mais si on comptabilise tous ceux qui se sont impliqués à un moment ou à un autre, au ski-club comme au foyer, la liste est très longue !
